dimanche 24 février 2013









BANGUI : LE RESTAURANT UNIVERSITAIRE RAVITAILLE LA POPULATION ENVIRONNANTE

Bangui, 23 février 2013 (RJDH) – Le restaurant de l’Université de Bangui s’est transformé ces derniers mois en un lieu de ravitaillement en produits alimentaires de la population environnants. Une pratique décriée par les étudiants pourtant niée par la direction des œuvres universitaires.
D’après la description faite au RJDH le vendredi  par un étudiant de la faculté des sciences économiques, Fulbert Fangaï,  « autours du restaurant on peut voire des femmes et des enfants avec des paniers ménagères en main qui rodent et attendent  le personnel pour acheter les aliments », a-t-il dit.
« C’est un véritable marché qui se passe autours du restaurant. Les habitants des quartiers environnent ne se ravitaillent en produits alimentaires  entre autres le  poisson,  la viande de bœuf, le  riz  l’huile etc.  Alors que ces aliments sont réservés aux étudiants », a expliqué Fulbert Fangaï.
Pour Carine Yézoua, étudiante en année de licence à la faculté des Lettres et sciences humaines, cette pratique est faite avec la complicité certains membres de l’Association des étudiants centrafricains (ANECA).
« Aujourd’hui la quantité de la nourriture qu’on nous donne n’est pas suffisante  à cause de cette situation. Pour moi, les responsables de ces actes sont ceux qui travaillent au niveau du restaurant en commun accord avec les  membres de ANECA», a-t-elle ajouté.
De son côté le  bureau exécutif de l’ANECA  qui dit ne pas se reconnaître dans cette pratique, entend mettre en place un garde fou pour mettre fin à ces actes.
« Nous allons mettre en place une équipe mobile qui sera composée rien que des étudiants. Elle  aura pour tâche de sillonner les alentours du restaurant afin de mettre la main sur les vendeurs et les acheteurs », a expliqué Fleury Pabandji, président de l’ANECA.
Il également souligné que l’ANECA  a déjà saisie le rectorat, afin de  plaidoyer auprès du gouvernement pour que les forces de l’ordre  puissent être déployés au restaurant. « Nous avons écrit une lettre au recteur pour qu’on puisse faire venir la police, parce qu’il existe aussi des gens qui se transforment les alentours de l’Université en un supermarché de Bangui », a-t-il conclu.
Interrogé sur la question, le directeur  des œuvres universitaire monsieur Ovènè a déclare qu’il n’existe pas un marché à l’Université de Bangui. Il pointe du doigt certains étudiants mal intentionnés qui seraient  à l’origine de cette pratique.
« Il n y a pas de marché ici mais ce sont un certains nombre des étudiants qui travaillent même au niveau du restaurant qui vendent ce qu’ils gagnent comme nourriture à ces personnes », a-t-il relevé.

mercredi 20 février 2013








BANGUI : LES ÉTUDIANTS DE LA FLSH MÉCONTENTS DE CERTAINS ENSEIGNEMENTS

Bangui, 20 févr. 13 (RJDH) – Les étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) ont boycotté les enseignements ce matin à l’Université de Bangui. Ceux-ci demandent au décanat d’invalider certaines cours et le démarrage des enseignements au niveau master2 dans  certains départements. Une manifestation  qui a vu l’intervention du Recteur Georgette Débalé.
« Nous avons commencé les activités académiques pour l’année 2011-2012, nos camarades des autres facultés ont terminé les enseignements et entamé une nouvelle année. Cependant à la FLHS certains départements n’ont pas encore terminé les programmes. C’est ce que nous jugeons d’anormal », a déclaré le vice président de l’Association des étudiants de FLSH, Hermane Ngrébada.
Il a mentionné que plusieurs requêtes ont été adressées au Doyen, pour réclamer le comportement de certains enseignants qui ne dispensent pas normalement les cours, mais veulent qui évaluer les étudiants. « D’autres vont jusqu’à insulter les étudiants pendant les cours. Toutes ces revendications n’ont pas eu une réponse satisfaisante », a-t-il expliqué.
« Au département de sociologie, un cours qui a un volume horaire de 50 heures, l’enseignant n’a dispensé que trois heures trente minutes de cours et il se permet de venir évaluer les étudiants. Ce même problème se trouve au département de géographie », a-t-il démontré.
Max Christian Mokopolo, le délégué culturel de FLSH pense de son côté qu’il existe une crise de leadership au sein de cet établissement. « Les enseignants ne respectent ni le décanat ni les textes qui régissent le déroulement des activités sur le campus universitaire », a-t-il souligné.
« Au département de langue vivante, un enseignant après avoir procédé à une évaluation, celui-ci a ramené les copies deux mois plus tard. Il exige aux étudiants de passer les examens de fin d’année et sur quelle base il va évaluer les étudiants ? », s’est-il interrogé.
« Le recteur est venu leur faire comprendre qu’il y a des textes qui régissent le fonctionnement de l’Université de Bangui, notamment la sanction des études qui n’est pas du ressort des étudiants. Ce sont les enseignants et l’administration qui établissent les programmes des enseignements », a souligné le Doyen de la FLSH, Anicet Guiyama Massogo.
Selon le Doyen, quand une matière n’est pas enseignée à la fin de l’année, elle est invalidée. Par contre, si un enseignement est dispensé, les étudiants doivent composer. « Et nous avons demandé à ces derniers de composer, car c’est dans leur intérêt », a-t-il dit.
Une intervention  que certains étudiants trouvent d’insatisfaisante. Le président de l’ASEL a  fait savoir qu’une assemblée générale sera tenue à l’issue de laquelle les étudiants vont décider de poursuivre leur mouvement de grève ou de reprendre les cours.

samedi 16 février 2013











BANGUI : LE SYNAES RAPPELLE LES ENSEIGNANTS VACATAIRES À L’ORDRE

Bangui, 16 février 2013 (RJDH) – Lors d’une assemblée générale tenue, le Jeudi 15 février à l’Université de Bangui, le bureau exécutif du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES) a rappelé aux enseignants ‘’vacataires purs et durs’’ que les textes de base de cette structure interdisent  les actions menées hors cadre syndicale.
Cette observation intervient après que ces enseignants qui se sont réunis dans une équipe appelée ‘’collectif des vacataires purs et durs’’ ont suspendu les activités sur le campus universitaire pendant trois jours, afin de réclamer le payement de leur frais de vacation.
« On vient de leur dire clairement qu’ils ne peuvent pas se mettre en grève hors du SYNAES qui est une structure à l’intérieur de laquelle on doit discuter et poser nos problèmes. Ils ont compris et je crois qu’au sortir de cette assemblée tout rentrera  dans l’ordre », a déclaré Marcel Ounda,  membre du SYNAES.
Marcel Ounda propose une autre solution pour la satisfaction des grévistes. « Nous allons défendre cette question de la vacation devant les hautes instances du pays, puisqu’il en va ainsi de notre propre intérêt et également les enseignants vacataires font partie du corps académique », a-t-il dit.
La question du système Licence master doctorat (LMD), le payement de frais de vacation des enseignants et l’application de la nouvelle grille salariale était également débattueLes membres du SYNAES ont tenu à concilier toutes les revendications des heures de la vacation des enseignants titulaires et des vacataires.
« Sur le point du système LMD, nous avons compris que l’Université de Bangui n’a pas encore tous les outils nécessaires et possibles pour l’application de ce système. Il y a certaines facultés qui ont mis ce système en place par contre d’autres n’y arrivent pas. Cela pose énormément de problèmes », a- fait savoir Marcel Ounda.
Pour lui, « il faut que l’Etat arrive à soutenir efficacement ce système et aussi nous devons mettre en place de nouveaux programmes qui doivent concorder et s’adapter avec les autres universités du monde entier ».





mardi 12 février 2013









BANGUI : LA FACULTÉ DES LETTRES CONNAIT DE DIFFICULTÉS DANS LE DÉMARRAGE DES ENSEIGNEMENTS DE MASTER

Bangui, 8 févr. 13 (RJDH) – Les enseignements de master en Sociologie et en géographie sont en retard sur les autres filières des neuf départements que compte la Faculté des lettres et sciences a déclaré ce matin le 08 Février, Jean Kokidé, vice doyen de la faculté au RJDH.
« Le département de la sociologie est en retard puisque ce n’est que cette année que ce département s’est arrimé sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD). Dans tous les autres départements, les cours ont démarré. Il était prévu dans le calendrier académique que l’administration a élaboré, que les cours au niveau master doivent commencer à partir du mois d’octobre 2012 pour finir au mois de mai 2013 », a attesté le vice doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines au RJDH.
« L’une des difficultés du terrain, c’est que nous ne pouvons pas démarrer les cours dans cette période sans prendre en compte les étudiants de licence 3, c’est pourquoi le master est suspendu jusqu’au mois de décembre pour permettre aux étudiants de licence 3 de s’arrimer sur le master en même temps avec leurs collègues », a-t-il expliqué.
Le vice doyen de la FLSH de compléter que « malheureusement la délibération de l’année 2011-2012 traine encore. Alors, nous sommes obligés de démarrer les cours de master sans les étudiants de licence 3, depuis le 10 décembre de l’année passée. En principe, à partir de 10 décembre les cours de master devraient déjà commencer ».
Il a par ailleurs soutenu que le cas qui leur tient beaucoup à cœur est celui de masters de sociologie et de la géographie qui continuent de trainer. « Jusque là, les collègues n’ont pas encore démarré. Interpellés par l’administration, ils ont promis de tenir un conseil du département demain samedi 09. On attend voir la suite d’ici là », a-t-il dit.











BANGUI : LES ENSEIGNANTS VACATAIRES DE L’UNIVERSITÉ ENTRENT EN GRÈVE

Bangui, 11 févr. 13 (RJDH) – Les activités académiques sont perturbées ce matin sur le campus universitaire, suite à une grève de trois jours enclenchée par des enseignants vacataires. Ceux-ci réclament le paiement de frais de vacation depuis 2010. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale tenue le samedi 09 février.
Il s’agit ‘’du collectif des vacataires purs et durs de l’Université de Bangui’’, qui a pour  mot  d’ordre « pas de vacation égal pas de cours ». Ce mouvement de  cessation des enseignements  est appliqué sur tout le campus, avec l’appui  de quelques  enseignants titulaires.
« Nous avons lancé ce mouvement de grève sur le campus juste pour revendiquer le versement de nos frais de vacation qui tarde à venir depuis l’année 2010. C’est notre droit le plus absolu. Ces vacations nous permettent de prendre en charge nos familles. C’est notre unique source de revenus. Comme dit cet adage ‘’toute peine mérite salaire’’, nous exigeons le versement de ces frais pour notre bien-être », a confirmé l’un des vacataires qui ont lancé ce mouvement de grève.
La même source ajoute qu’une équipe de surveillance a été mise en place pour contrôler l’effectivité de cette grève. « Ce matin nous avons sillonné pour demander à quelques uns de nos collègues qui dispensaient leurs enseignements ou composaient leurs étudiants d’arrêter », a-t-il signalé.
Les étudiants se disent surpris et consternés par ce mouvement de grève
« Je suis surpris et déconcerté de ce mouvement de grève des enseignants vacataires. La situation du pays est telle que nous n’en avons plus besoin. Là, c’est pour trois jours d’arrêt de cours, peut-être nous ne le souhaitons pas, cela peut s’allonger encore. Ce sera très dommage. Dans beaucoup de facultés, l’année académique qui vient de s’achever pour d’autres n’a pas encore pris fin définitivement », s’est plaint Grâce à Dieu Sathé, étudiant en droit.
Pour lui, l’université a connu ce genre de grève dans le passé et aussi les conséquences qui sont des retards énormes. Lorsqu’on tente de les résorber en peu de temps, on crée d’autres situations et d’autres difficultés du genre de baisse de niveau.
« Ce matin, on devait avoir un examen mais jusqu’à maintenant nous sommes tous dehors. Je ne sais pas si c’est à cause de cette grève. Même les étudiants de la 4ème  année des Sciences économiques sont informés par leur professeur ce matin qu’il soutient ses collègues, donc il ne peut pas faire cours. La conséquence de ce genre de situation est que nous sommes toujours en retard sur les autres université du monde », a déclaré Martinien Ulrich Zabanga, étudiant en année de licence en Administration et gestion des entreprises.
Certains étudiants souhaitent que ‘’le collectif des vacataires purs et durs’’ et le gouvernement puissent s’entendre pour la bonne marche de l’enseignement supérieur en Centrafrique.
« Ceux qui sont dans le gouvernement et le collectif des enseignants vacataires ont des enfants, des cousins, voire des parents qui étudient sur le campus universitaire.ils savent pertinemment comment les choses se passent ici et comment les conditions d’études sont dures,  la précarité totale. Nous leur demanderons de revenir aux meilleurs sentiments afin de sauver la situation déjà désastreuse. Notre avenir est entre leur main », a expliqué Francis Mogonbé, président le l’Association syndicale de la faculté des lettres.
Une responsabilité déclinée par le SYNAES
Interrogés par le RJDH, les membres du Syndicat autonome des Enseignants du Supérieur (SYNAES), décline la responsabilité de ce mouvement de grève orchestré par le collectif des vacataires et se disent aussi surpris et non informés.
« C’est à la radio que j’ai été également informé de ce mouvement de grève. Le motif, dit-on est lié, au non-paiement de frais de leurs vacations qui remontent aux années académiques 2010-2011 et 2011-2012. Je crois que pour la plupart c’est leur source de revenus, ils ont attendu en vain. C’est leur droit », a dit Marcel Kembé, premier rapporteur du SYNAES.
Il y a un cadre juridique et institutionnel bien défini au sein duquel tous les enseignants du supérieur doivent présenter leurs problèmes au gouvernement, qui est le SYNAES.
« Pour le moment, le SYNAES n’a pas encore déclenché un mouvement de grève sur le campus. Je confirme que ce mouvement a été décidé par le collectif de ceux qui sont appelés vacataires purs et durs et qui sont au nombre de 4O personnes. Comme ils ne peuvent que vivre à travers ces frais de vacation, ces collègues se sont désolidarisés du SYNAES pour mettre ce collectif en place enfin de revendiquer leur droit », a soutenu Bertrand Kenguetona, le Secrétaire Adjoint du SYNAES.
Il a par ailleurs indiqué qu’en amont de ce mouvement de grève, le SYNAES leur a conseillé de patienter jusqu’à l’assemblée générale qui va se tenir le 15 février prochain, enfin de décider ensemble de cette situation, mais ils sont passés outre.
« C’est de leur droit mais cela ne concerne pas vraiment le SYNAES pour l’heure, puisque ces revendications sont faites hors du cadre légal. Nous leur demanderons de participer massivement à l’assemblée générale du 15 février à l’occasion de laquelle nous aurons tous ensemble à prendre des décisions dans ce cadre là », a-t-il conclu.
Cette grève des enseignants vacataires a surpris tout le monde. Les premiers défavorisés sont les étudiants. Les uns vont manquer les séances de cours et d’autres vont certainement rater leurs examens puisque sur le campus ce n’est pas tous les enseignants qui vont respecter ce mouvement lancé par le collectif des vacataires purs et durs.










BANGUI : L’ANECA MÉCONTENTE DE LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS VACATAIRES
Bangui, 12 févr. 13 (RJDH) – Le bureau exécutif de l’Association nationale des étudiants centrafricains (ANECA) se dit contrarié de la suspension des activités des enseignants vacataires sur le campus universitaire. Une déclaration faite ce jeudi 12 février par Fleury Pabandji, président de l’ANECA.
« La plupart des enseignants de notre Université sont des vacataires. S’ils sont en grève, cela aura une répercussion négative sur le calendrier des activités académiques. C’est pourquoi nous demandons à ces enseignants de reprendre les cours dans un bref délai pour permettre aux étudiants qui sont en période des examens de terminer leur année académique.
Fleury Pabandji a également souligné que les enseignants vacataires avant d’enclencher ce mouvement de grève n’ont  pas respecté les textes en vigueur qui régissent  les procédures normales de l’entrée en grève.  La procédure consiste à alerter la hiérarchie, à savoir le staff rectoral, le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES).
« Les étudiants ne sont pas contre la grève des enseignants vacataires, car ces derniers  sont dans leurs droits. Mais ce que nous déplorons, c’est que ce collectif n’a informé au préalable, ni les autorités rectorales, ni le SYNAES,  encore moins le bureau exécutif de l’ANECA », a-t-il ajouté.
La même source a par ailleurs déploré le fait que « l’Université de Bangui et la seule au monde qui ne respecte pas le calendrier académique comme les autres Universités à cause de ces genres de problème. Donc il est temps que cela cesse afin de permettre à l’étudiant centrafricain d’avancer dans ses études pour le bien de notre pays », a-t-dit Fleury Pabandji.
Les activités académiques sont perturbées depuis lundi 11 février sur le campus universitaire, suite à une grève de trois jours enclenchée par des enseignants vacataires. Ceux-ci réclament le paiement de frais de vacation qui remontent à 2010.

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