vendredi 28 juin 2013



Les enseignants du supérieur montent au créneau à Bangui

jeudi 27 juin 2013 14:47




Les enseignants du supérieur montent au créneau à Bangui
La situation sécuritaire et sociale de la République centrafricaine affecte  également le campus universitaire de Bangui. Les enseignants du supérieur ont décidé, à partir  de ce 27 juin 2013, de suspendre leurs activités à Bangui. Une décision prise à l’issue d’une assemblée générale organisée par le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SNAES) au sein de ladite Université.
Les enseignants du supérieur réclament du gouvernement de meilleures conditions de vie et de travail, les paiements de leurs frais de vacation ainsi que trois mois d’arriérés de salaire. Ils ajutent à ces revendications, la restauration de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
Selon  Bertrand Kenguetona, secrétaire général adjoint du SYNAES, « cette décision fait suite à un constat amer après un mois de reprise des activités académiques. Les enseignants ont fait état de la détérioration croissante de leurs conditions morale et matérielle. D’une manière officielle, nous allons informer les autorités gouvernementales de la position des enseignants du supérieur à partir de lundi ».
« L’université  de Bangui c’est l’intelligentsia du pays. Nous avons l’impression que les autorités n’accordent pas une importance à notre institution. Pourtant, c’est l’unique université qui forme les cadres du pays. A travers cette grève, nous voulons attirer leur attention sur notre institution. Nous attendons la satisfaction de nos conditions morale et matérielle sur le campus universitaire. Nous voulons vivre en paix dans le pays, trop de braquages dans les quartiers. Les salaires ne sont pas versés, nous sommes épuisés, certains enseignants parcourent des kilomètres à pied pour venir dispenser les cours. Aujourd’hui, il faut que les 3 mois de salaire nous soient versés et nous accusons 2 ans d’arriérés des frais de vacations des heures supplémentaires. », poursuit le secrétaire général adjoint du SYNAES.
La grève des enseignants de  l’Université de Bangui coïncide ce 27 juin, avec  celle du personnel de la Banque Populaire Maroco-Centrafricaine (BPMC).
Les employés de cette institution bancaire se sont réunis le 26 juin dernier à Bangui dans une assemblée générale. Ils ont décidé d’entamer une grève 3 jours à partir d’aujourd’hui.
D’après Amoran Baigo-Dari, Délégué du personnel de la BPMC, « depuis le mois de septembre 2012, nous avons formulé des revendications d’ordre social qui portent sur l’amélioration des conditions de travail du personnel à notre employeur, ce qui est restée lettre morte jusqu’à ce jour. Aujourd’hui, notre employeur nous fait savoir que le pays est en crise. Mais cette situation ne peut pas influencer sur les fondamentaux de la banque. Aujourd’hui, la BPMC se porte mieux. On ne peut pas nous dire que notre banque n’a pas de fonds nécessaires pour effectuer des aménagements qui coûtent moins que le résultat net  que dégage la BPMC. Notre employeur doit en tout cas revoir ses objectifs, ses priorités à savoir le personnel en premier lieu ».
« Un service minimum de 3 jours est mis en place au niveau de l’agence centrale de la BPMC. Le personnel préconise de passer la vitesse supérieure, s’il n’ya pas de palliatifs », a martelé le délégué du personnel de la BPMC.
La grève du personnel de la Banque Populaire Maroco-Centrafricaine (BPMC) s’est déroulée ce matin en l’absence du  directeur général.


dimanche 5 mai 2013

Crimes de la bozizie : Le ministre de la justice instruit le Procureur Général au sujet des crimes de sang et crimes économiques de Bozizé et ses acolytes





MINISTERE DE LA JUSTICE                                 REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
 CHARGE DE LA REFORME                                           Unité-Dignité-Travail
JUDICIAIRE                                                                           *******
             ********
CABINET
*******
N°________/MJRJ.13                                          


                                          LE MINISTRE DE LA JUSTICE CHARGE DE LA REFORME JUDICIAIRE,       GARDE DES SCEAUX
                                                                      
                                    A
                                                          
 Monsieur le Procureur Général près la Cour d’Appel de  -Bangui-



Objet : Crime graves commis sous le règne de l’ex-Président BOZIZE François       



Des  crimes  et  autres graves violations des  droits humains  ont été commis et continuent de l’être  par  l’ex-président François BOZIZE,  les éléments de sa garde rapprochée et certains de ses proches.  

Ces  actes qui ont été perpétrés aussi bien à Bangui que dans les provinces, continuent de l'être et se traduisent par :

  • des assassinats ;
  • des arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures ;
  • des destructions et incendies des maisons d’habitation ;
  • des enlèvements, exécutions sommaires et extrajudiciaires ;
  • des incitations à la haine et au génocide ;
  • des crimes économiques ;
  • des actes de nature à compromettre la paix publique.


1.Des assassinats

Dès sa prise de pouvoir en Mars 2003, le régime de François BOZIZE a commencé par  s’illustrer par des assassinats ciblés qui sont restés impunis jusqu’à  son renversement  comme peuvent l’attester les cas ci-dessous :

  • Le Capitaine KOYANGAO a été abattu au PK 12 à Bangui en 2004 ;
  • Le Lieutenant ASSOMBELE a été assassiné dans son bar à Bangui en 2005;
  • Le Lieutenant MAMADOU NGAÏSSONA Alfred, assassiné en 2005;
  • Le Lieutenant MARZANE Apollinaire a été assassiné, et son corps jeté dans la rivière M’poko en 2006;
  •  
  • Le Sergent-chef  SANZE qui s'était réfugié au Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA) suite à une rixe mortelle avec le Lieutenant YANGO KAPITA, a été livré à la gendarmerie. Il sera torturé, puis exécuté dans les locaux de la Section de Recherches et d'Investigation de la Gendarmerie, et BOZIZE lui-même déclarera plus tard sur les ondes  de la  radio nationale «ce n'est que justice », preuve qu’il a lui-même commandité cet assassinat;
  •  
  • Maître Ignace BANDASSA Avocat  a trouvé la mort suite aux bastonnades des éléments de la Sécurité Présidentielle le 12 Février 2006 à l’Aéroport Bangui-M’poko ;
  •  Les commissaires de Police Daniel SAMA et Hervé SETHE TREPASSE ont été assassinés en 2009 ;
  •  
  • Charles MASSI,   Colonel de l’armée et Ancien Ministre, en désaccord avec le Général François BOZIZE,  a été arrêté au Tchad en 2009 et remis aux autorités centrafricaines qui, sans autre forme de procès, l’ont exécuté ;
  •  
  • Le Lieutenant  HASSAN ALKAL, l’Adjudant KAMIS  et plus d’une dizaine de personnes ont été froidement abattus par le lieutenant DOKABONA au cimetière de N’DRES le 23 Mars 2013 ;

  1. Des arrestations, séquestrations,  détentions arbitraires et tortures

            Les cas d’arrestation, séquestration, détentions arbitraires et tortures étaient très fréquents :

  • Après l’incendie du magasin appartenant à son ami libanais El AKRAS BASSAM, le Général François BOZIZE s’est personnellement déplacé sur les lieux du sinistre avant de passer par le Parquet où il a ordonné le ''charcutage'' de Me Symphorien BALEMBY alors Bâtonnier en exercice de l'Ordre des Avocats, et de Monsieur NDENGOU Jean Daniel, alors Premier Vice Président du Conseil Economique et Social, dénoncés par le commerçant libanais en l’absence de toute enquête judiciaire. Ces derniers étant contraints à l’exil, leurs familles et leurs employés ont été pris en otage et emprisonnés pendant deux ans à la prison militaire de BOSSEMBELE, sur instructions du Général François BOZIZE avant d’être libérés par la Cour de Cassation ;
  •  
  • Une dizaine de douaniers et autres personnes étaient maintenus au Camp de Roux sur instruction de François BOZIZE pendant plusieurs mois en dépit d’une décision définitive de relaxe de la Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel. Ces personnes  n’ont recouvré la liberté qu’à la faveur du renversement du régime de BOZIZE ;
  •  
  • Le capitaine David NGAÏTOUA son pilote d’hélicoptère est devenu son prisonnier personnel depuis le 14 Mai 2012, sans aucune inculpation;
  •  
  • Sous le fallacieux  prétexte  d’atteinte à la sureté de l’Etat certains expatriés ont été arrêtés, dépouillés de leurs biens, avant d’être expulsés manu militari à l’exemple du français COHEN;
  •  
  • Les  douaniers  BESSARANGAÏ Gilbert, HOPO GRENGBO Elie, BANDATIA Alain  et autres ont été arrêtés  à Bouar et déportés à Bossembélé sans aucune procédure par le Commandant  Aimé Vincent BOZIZE alias Papy ;
  •  
  • Des prisons spéciales  ont vu le jour  au Camp militaire le Roux à Bangui et à la garnison militaire de Bossembélé, ville située à 155 kms de Bangui.  Ces deux  prisons n'ont aucune existence légale et judiciaire dans le sens où elles existent en dehors de tout contrôle judiciaire. Elles dépendent directement et uniquement de l'autorité de l’Ex-président  BOZIZE ;
  •  
  • C’est dans  cette prison de BOSSEMBELE  qu’avait été détenu Serge MAGNAN, ancien collaborateur de l’ex-ministre d’Etat aux finances Sylvain NDOUTINGAÏ. Ce dernier avait été enlevé  et séquestré  pendant plusieurs mois sans que ses proches aient des nouvelles de lui au point que son épouse Anita Fernande Nelly née Ndamo étudiante au Sénégal, soit morte de soucis en laissant orphelin un bébé de 5 mois ; 
  • D’autres compatriotes, Serge BIANGA, Crépin MOUSSA, Hassan OUSMAN, Abdel Kani DJIME, Brice Quentin GOUHOUTOU, et plus récemment Abdoulaye SENTENE, Nouhtou, Yaya Idriss, Amadou Tidjiane, Abdoulaye Hamat, Dido Hamat, Chaïbou Abraham, Théophile Malembo, Marcel Nzelou, Onun Egibe, Arthur Humé, Goni Mandja, Junior Ogrembé, Tano Max,  les proches et familles des membres de la coalition  SELEKA et des opposants  étaient également détenus dans cette sinistre prison destinée à recevoir les prisonniers personnels de BOZIZE et de sa famille. Prisonniers personnels, car kidnappés par les militaires à la solde du clan Bozizé, sans aucun motif connu de la justice centrafricaine, ni mandat d'arrêt ;
  •  
  • Aimé Vincent Bozize alias papy, Joseph François Bozize alias Jojo,  Rodrigue Bozize et le capitaine GBANGOUMA arrêtaient, torturaient et séquestraient impunément des dizaines d’innocents à Bangui et en provinces où ils régnaient en maîtres absolus;
  • Son fils Joseph François BOZIZE  avait procéder à l’érection du Centre National de Basket-ball en un lieu de détention où il incarcérait les personnes qui le contrariaient ;
  •  
  • Monsieur Joseph BENDOUNGA, Président d'un parti politique de l'opposition démocratique, le MDREC a été violemment passé à tabac sur ordre du Président de la République, après qu'il eut donné l'ordre à sa garde de l'expulser manu militari de la salle où se trouvaient également des diplomates. Il fut grièvement blessé à la tête ;
  • DEDE SOMBO a été enlevé et torturé au cimetière de N’DRES par Teddy BOZIZE.


  1. Des destructions et incendies des maisons d’habitation

ü  Depuis décembre 2005, les forces gouvernementales, en particulier la Garde Présidentielle, ont été pratiquement les seules responsables de l’incendie de plus de 10.000 habitations dans le nord-ouest de la RCA. Des centaines de villages ont été détruits à travers de vastes étendues du nord-ouest du pays. Les troupes arrivent dans les villages et tirent au hasard sur la population civile, forçant les habitants à fuir avant de réduire en cendres leurs maisons, les pillant parfois au préalable. En décembre 2005, les forces de la GP ont incendié de 500 à 900 maisons dans la région de MARKOUNDA. Dans la région de BATANGAFO-KABO-OUANDAGO-KAGA BANDORO,  il  a été  recensé  2923 habitations incendiées, dont plus de 1000 rien que dans la circonscription de  OUANDAGO. A certains endroits, toutes les maisons de chaque village avaient été incendiées, sans exception.

ü  De même, des destructions à grande échelle peuvent être constatées tout autour de la ville de PAOUA, sur  toute la route vers l’est menant à NANA BARYA soit des centaines de kilomètres de villages détruits par les forces de sécurité gouvernementales.

ü  Les forces gouvernementales ont commis des violations graves des droits humains, notamment  des incendies d’habitations, lorsqu’elles ont repris le contrôle de villes et de villages fin 2006, ce qui s’est répété en mars 2007.

  • Dans le conflit  de l’Eglise Protestante de Kina où le Général François BOZIZE a pris fait et cause pour son frère TOUANGAYE  en faisant arrêter par les éléments de sa Garde Présidentielle des diacres de cette Eglise et en ordonnant l’incendie de leurs maisons en guise de vengeance ;

  1. Des exécutions sommaires et extrajudiciaires

  • Des informations recueillies, il ressort que 119 exécutions sommaires imputables aux éléments de la garde présidentielle dans le nord-ouest et le nord-est dont 51 au moins commises depuis fin 2005 par une seule et même unité militaire, l’unité de la Garde Présidentielle basée à Bossangoa et commandée à l’époque par le lieutenant Eugène NGAIKOISSE alias « le boucher de Paoua », assisté du Lieutenant Eric Danboy, et du soldat  NGANAWARA, tireur d' armes lourdes qui s'est illustré par des meurtres de femmes et d'enfants abattus à la mitrailleuse sur l'axe Nan-Barya et Bémal en 2005 et 2006.  On estime  que les décès sur lesquels des informations ont été recueillies ne représentent qu’une infime partie des crimes imputables à cette unité ;
  •  
  • Certains militaires ont également perpétré des exécutions sommaires de civils assimilés aux insurgés courant Décembre 2012;
  •  
  • Des squelettes humains ont été découverts dans une fosse à la résidence privée de BOZIZE à Sassara, après sa fuite.

5.De l’incitation à la haine et au génocide
     
  • A l’instigation de l’ancien président François BOZIZE, les nommés YAKETE Levy et Stève YAMBETE ont mis en place deux organisations criminelles dénommées (COCORA et COAC) qui ont distribué des armes à la population civile, et ont incité celle-ci à agresser une communauté ciblée ; de même son fils Socrate BOZIZE a distribué des milliers de machettes, don de la Chine aux paysans centrafricains afin de commettre un génocide;  à cet effet, un communiqué de protestation contre l’usage de ces machettes a été publié par l’Ambassade de Chine à Bangui ;
  •  
  • Des appels au crime  courant Janvier 2013 contre certaines personnalités et communautés ciblées ont été lancés sur la voix de la radio nationale par certains griots  du régime (ZAMA Javon Papa, Aurélien Simplice  ZINGHAS, David GBANGA, FLAMINDJI, etc…)  et  lors des meetings organisés  et présidés par le Général François BOZIZE. Ces appels étaient relayés aussi bien par les associations COCORA et COAC déjà citées, que par d'autres associations suscités par l'ancien pouvoir comme le Mouvement Citoyen pour la Défense de la Patrie, en abrégé MCDP, avec Marcel MOKWAPI les anciens ministres Fidèle OGBAMI et Vincent SAKANGA.

6.Des crimes économiques

Le régime défunt se caractérisait par la prédation des deniers publics :

  • Les différents rapports de l’Inspection Générale d’Etat ont mis en évidence des cas de détournement de deniers publics imputables à des proches parents de l’ancien président BOZIZE François. Mais ces préventions sont restées impunies comme le prouve le cas de  la Mairie de la ville de Bangui.
  •  
  • François BOZIZE, ses maîtresses, ses fils et certains de ses proches se sont adjugés des marchés publics qu’ils n’ont pas  réalisés bien que les prix ont été perçus à l’instar du marché de réhabilitation du building administratif et celui de la construction du siège de l'Agence de Régulation des Télécommunications (ART) par Edouard NGAISSONA,  qui s'est  par ailleurs illustré par le  siphonage du Trésor Public par le biais des faux marchés d'Etat, de surcroit surfacturés. Le préjudice au détriment du Trésor Public qui peut s'estimer à plusieurs en milliards de francs CFA reste à évaluer.
  •  
  • La construction de l’immeuble abritant le Ministère  des Mines a été confié  par un marché de gré à gré par l’ancien Ministre des Mines Sylvain NDOUTINGAI à une entreprise dont ce dernier et son épouse étaient les actionnaires;
  • BOZIZE et ses proches dont Fidèle NGOUANDJIKA se targuent de détenir plusieurs milliards à titre de fortune personnelle sans en justifier l’origine ;
  •  
  • La boulimie du défunt régime s’est également traduite par une opacité dans la passation des contrats miniers et pétroliers, et dans l'octroi des licences d'importation des produits de première nécessité. La même pratique  a fait rage dans le secteur des télécommunications, notamment dans le cadre de l'octroi et de la gestion des licences de téléphonie mobile, et du système de contrôle des appels internationaux dit Gateway.
  •  
  • Des détournements importants dument documentés par des rapports tant des services nationaux de contrôle que par la coopération internationale, ont été opérés dans les régies financières (Trésor Public, Douanes, Impôts, Budget)  et les sociétés du secteur parapublic (Socatel, ART, ENERCA, SODECA, SOCAPS, ARSP, COMIGEM, Fonds Minier, etc.). Ces rapports doivent être désormais exploités et une suite judiciaire donnée.
  •  
  • Les prêts souscrits auprès de l'Inde pour la construction d'une cimenterie et la constitution de la Société Nationale de Transport Urbain (SONATU), avec ses installations techniques d'exploitation, a fait l'objet d'importants détournements. Le préjudice pour l'Etat centrafricain, qui doit rembourser ce prêt alors même que l'investissement prévu n'est pas réalisé, est important et les responsabilités rélles doivent être situées .
  •  
  • D'importantes quantités de diamants et autres pierres précieuses ont été illégalement saisis dans des bureaux d'achat à travers le pays sur ordre de François BOZIZE et de son ancien Ministre des Mines Sylvain NDOUTINGAI courant 2008 et 2009. Le préjudice reste à évaluer ainsi que la destination des valeurs saisies.
  •  
  • Le rapport de l'Inspection Générale des Finances sur les fonds publics alloués à la Commission Electorale Indépendante mise en place fin 2009 pour les élections de janvier  2011, a mis à jour des détournements importants de deniers publics. L'ex-président François BOZIZE, de son propre aveu, a délibérément mis sous le boisseau ce rapport. Il doit être exhumé et mis a la disposition de la justice.  
  •  
  • En violation des lois de la République, François BOZIZE a créé en association avec son ami Armand IANARELLI une société censée lutter contre la fraude douanière, la  SODIF, qui s'est plutôt érigée en administration parallèle des douanes en prélevant illégalement à son profit 33% des produits des saisies en douanes et revendues. De même des pratiques de fraudes à la Taxe à la Valeur Ajoutée ont été pratiquées à large échelle par cette société au profit de la famille BOZIZE.
  •  
  • D'importants détournements de fonds ont été opérés au détriment du Bureau d'Affrètements Routiers Centrafricain (BARC) par l'ancien Ministre Parfait Anicet MBAY, et ont donné lieu à des procédures judicaires dont l'exécution des décisions ont été bloquées par l'ancien président François Bozizé.
  •  
  • De même d'importants détournements de deniers publics ont été opérés sur ordre de l'ancien président François Bozizé dans le cadre de la gestion du Guichet Unique de Douala. Le préjudice exact reste à évaluer.
  •  
  • Des prélèvements importants ont été opérés en toute illégalité par l'ancien président François Bozizé dans les caisses du Trésor Public et des sociétés du secteur para public pour des dépenses injustifiées, en sa qualité de Président du Comité de trésorerie et de  Président du Conseil de surveillance des entreprises et offices du secteur parapublic. Comptable de fait, il doit justifier des dépenses non causées.


  1. Des actes de nature à compromettre la paix publique

  • Depuis la chute de l’ancien régime, des informations concordantes et récurrentes font état des réunions tenues par certains membres du personnel de l’Ambassade de la République Centrafricaine au Cameroun  avec les militaires déserteurs, en particulier NGAIKOUMON  OGUERE,  Pascal KOYAGBELE, Lévy YAKITE, Joachim KOKATE,   Stève TANGOA et autres  qui se sont réfugiés au Cameroun dans le but de mener des actions terroristes ou de déstabilisation de la République Centrafricaine. Des actions de même nature sont entreprises depuis le territoire de la République Démocratique du Congo.
  •  
  •  Leurs complices à Bangui  qui entreprennent des actions de désobéissance civile, déjà identifiés et suivis par les services de renseignements, qui communiquent chaque jour avec eux à l’effet de coordonner les actions de transfert d’argent et  autres moyens  seront bientôt  arrêtés les mains dans le sac ;
  •  
Vu l’ampleur  et la gravité des crimes et violations des droits humains, je vous demande de faire ouvrir immédiatement  une procédure judiciaire par le parquet du Tribunal de Grande Instance de Bangui afin d’en fixer les éléments probatoires ainsi que les différentes responsabilités et de prendre toutes les mesures qui s’imposent.


                                                           Fait à Bangui, le 30 Avril 2013

LE MINISTRE DE LA JUSTICE, GARDE DES SCEAUX, CHARGE DE LA REFORME JUDICIAIRE


                                                                              Arsène SENDE.-

mercredi 6 mars 2013










Les promesses d’un jeune mathématicien centrafricain

S i la possibilité théorique de reconstruire des images dites « 2D » ou « 3D » de structures anatomiques, en mesurant l’absorption des rayons X par les tissus avant de numériser, par traitement informatique, les données ainsi collectées, a été décrite dès les années 1910, ce n’est pourtant qu’en 1972 que le premier scanner à rayons X a vu le jour. Entre temps, il a fallu en effet qu’émerge l’informatique qui allait permettre le développement des ordinateurs nécessaires au fantastique essor de cette technique d’imagerie, connue également sous le nom de tomodensitométrie. Les recherches que développe actuellement Doriano-Boris Pougaza dans le cadre de sa thèse s’inscrivent dans le prolongement de ces travaux mathématiques sans lesquels les différentes techniques d’imagerie, utilisées en médecine mais aussi dans beaucoup 
d’autres domaines, n’existeraient pas aujourd’hui. 

Qui sait si les équations de ce jeune mathématicien centrafricain ne déboucheront pas à terme sur une nouvelle technologie d’imagerie encore plus performante ?



Doriano- Boris Pougaza
Doriano- Boris Pougaza





























« Il suffit de jeter un oeil sur l’histoire des sciences pour observer qu’il s’écoule souvent beaucoup de temps entre la théorie et l’application, même si cette période a de plus en plus tendance à se raccourcir », note D.-B. 

Pougaza qui rappelle que le principe de la tomodensitométrie repose sur le théorème de Radon qui doit son nom au mathématicien autrichien du même nom (1887-1956). 

Proposé en 1917, ce théorème établit en effet « la possibilité de reconstituer une fonction réelle à deux variables, assimilable à une image, à l’aide de la totalité de ses projections selon des droites concourantes ». Pourtant, il faudra attendre encore 55 ans avant qu’un ingénieur britannique, Sir Godfrey Newbold Hounsfield (1919-2004), développe le premier scanner médical, alors baptisé « scanographe », pour le compte de l’entreprise britannique EMI (Electronical Musical Instrumental) 
pour laquelle il travaille. Le plus curieux est que lorsqu’il conçoit cet instrument, cet ingénieur ignore totalement qu’un physicien sud-africain, Allan MacLeod Cormack (1924-1998), devenu citoyen américain en 1966, a déjà développé les fondements théoriques de la tomodensitométrie. 

Quelques années plus tard, en 1979, ces deux hommes recevront le prix Nobel de Médecine pour « le 
développement de la tomographie axiale calculée ». 

► Retour au pays après un post-doc 
Depuis, les techniques d’imagerie se sont multipliées et n’ont cessé d’évoluer avec les progrès rapides de l’informatique. 

« Cependant, beaucoup de problèmes restent à résoudre pour permettre notamment une meilleure détection. D’où la nécessité d’imaginer d’autres méthodes grâce auxquelles nous pourrons franchir de nouvelles étapes », résume ce doctorant qui termine aujourd’hui sa dernière année de thèse au sein du Laboratoire des Signaux et Systèmes (CNRS/Supélec/Université Paris-Sud 11) où il s’intéresse plus particulièrement à la tomographie, une technologie d’imagerie utilisée dans le médical, mais aussi en géophysique ou dans le domaine des matériaux. 

Un secteur assurément passionnant et très prometteur pour un jeune mathématicien qui a commencé son cursus universitaire dans l’unique université de son pays, l’Université de Bangui. Pays de 4,5 millions d’habitants, la République Centrafricaine ne compte en effet qu’une 
seule université. Pas facile dans ces conditions de se lancer dans des études supérieures, qui plus est scientifiques, y compris parmi les jeunes qui sont motivés. 

« Beaucoup tiennent à faire des études, mais peu en ont l’opportunité. Quant à ceux qui comme moi parviennent à décrocher une maîtrise de mathématiques, les débouchés sont inexistants », explique-t-il. Et pour ceux qui souhaiteraient faire un Master à l’étranger, voire une thèse, cela relève du défi, les obstacles à franchir étant nombreux. « Pour un étudiant qui suit tout son cursus à 
l’Université de Bangui, il est très difficile par exemple de savoir quelles sont les possibilités qu’offrent les coopérations avec d’autres pays comme la France », précise-t-il. 

C’est par l’intermédiaire de l’un de ses professeurs de l’Université de Bangui que D.-B. Pougaza a découvert l’existence de l’African Institute for Mathematical Sciences (AIMS) en Afrique du Sud, situé près du Cap. Fondé en 2003, à l’initiative du cosmologiste sud-africain Neil Turok, cet institut d’enseignement supérieur indépendant, parrainé par plusieurs universités étrangères, dont 
celle de Paris-Sud 11, est financé par le gouvernement sud-africain et des entreprises privées. Ici, des étudiants sélectionnés sur tout le continent africain et pris en charge à 100 % reçoivent une formation scientifique prédoctorale de haut niveau. « Comme j’étais parmi les meilleurs étudiants de l’Université de Bangui, j’ai posé ma candidature et c’est ainsi que j’ai été le premier Centrafricain 
à intégrer AIMS », se rappelle-t-il avec émotion. 
Car pour lui, il s’agissait d’un changement total. 

C’était en effet la première fois qu’il quittait son pays, qu’il prenait l’avion, qui plus est qu’il allait parler l’anglais au quotidien, alors qu’en Centrafrique on privilégie le Sango, la langue locale, et le Français. Là, pendant un an, en compagnie de la « crème » des étudiants africains, il allait pouvoir travailler dans des conditions exceptionnelles. 

« A AIMS, nous étions logés avec les professeurs, nous prenions nos repas ensemble, nous échangions au quotidien, tout cela dans une atmosphère propice à la recherche. Le plus extraordinaire est sans doute la disponibilité de ces professeurs. Ce sont des conditions 
idéales pour travailler », observe-t-il. Il décroche ainsi son Master décerné par l’University of the Western Cape. 

Entre temps, D.-B. Pougaza, par l’intermédiaire d’une représentante de l’Université Paris-Sud 11, en visite à AIMS, a appris qu’il existe des opportunités de faire une thèse en France. Envoi de CV, prise de contact, et c’est ainsi qu’il finit par être accepté au Laboratoire des Signaux et Systèmes. C’est en juillet prochain qu’il doit achever la rédaction de sa thèse, aboutissement de trois années de travail intense. Il lui restera ensuite à la soutenir publiquement avant de se lancer dans des études postdoctorales. 

Certes il souhaite rentrer dans son pays pour essayer d’y initier des projets, mais il estime qu’il doit 
encore parfaire ses connaissances. Une situation à laquelle sont confrontés beaucoup d’étudiants africains qui, après avoir pu bénéficier d’un environnement scientifique de qualité, tant sur le plan humain que matériel, même si leurs conditions de vie ne sont pas toujours au même niveau, doivent retourner dans des pays où les moyens nécessaires à la pratique de la recherche font souvent défaut. « C’est un peu difficile alors de retourner brutalement dans son pays », lâche le thésard centrafricain. 
Pour autant, pas question de ne pas rentrer et de s’installer à l’étranger. « Si tout le monde quitte le pays et ne revient pas ensuite ce sera difficile de le faire décoller », ajoute-t-il. A cet instant il se souvient de quelques-uns de ses professeurs de l’Université de Bangui qui, eux-mêmes, avaient poursuivi des études en France avant de revenir au pays, « pour nous motiver ». 

► Investir prioritairement dans l’enseignement 
Ce jeune mathématicien espère ainsi pouvoir dispenser des cours à l’Université de Bangui, afin de former de futurs enseignants et chercheurs, tout en poursuivant ses travaux en parallèle, même si la recherche en Centrafrique est hélas quasiment inexistante faute de moyens. « Il est indispensable que nous puissions disposer d’accès efficaces et performants à Internet afin de ne pas être 
déconnectés de la communauté scientifique internationale ». Faire de la recherche implique aussi pour les chercheurs centrafricains de pouvoir participer à des conférences internationales mais aussi d’en organiser et d’y faire venir des collègues étrangers. Il est également indispensable de pouvoir publier dans des revues internationales à comité de lecture et d’initier des coopérations avec des équipes étrangères. Autant d’activités qui nécessitent de « travailler dans la tranquillité et de ne pas 
avoir de soucis. Or mon pays est confronté à beaucoup de problèmes relativement préoccupants ce qui empêche les chercheurs de concentrer toute leur énergie sur leurs travaux », indique-t-il. 

Cela dit, D.-B. Pougaza reste optimiste. « Si vous observez l’histoire des grands pays occidentaux, vous verrez que tous ont connu des débuts difficiles avant de pouvoir disposer d’une recherche de qualité. AIMS Afrique du Sud est un exemple dont nous devons nous inspirer si nous voulons être capable de mettre en place un solide outil de recherche au cours des dix ou vingt prochaines 
années ». Dans les « Misérables », Victor Hugo a écrit : « l’homme a un tyran, l’ignorance (…) Ouvrez une école et vous fermerez une prison ». Dans le prolongement de cette « recommandation » si vraie, l’étudiant centrafricain et l’un de ses collègues congolais, qui réalise sa thèse à Londres, prenant la parole le 15 avril dernier, lors d’une conférence de l’Unesco à Paris sur le thème de la science en Afrique, n’ont pas hésité à déclarer : « Si nous pouvions avoir beaucoup de professeurs ce serait mieux que de recevoir des militaires en Afrique. Dans certains pays africains, vous allez trouver beaucoup de soldats. 
En revanche, il n’existe quasiment pas de professeurs, d’ingénieurs ou de chercheurs ». 
Aussi est-il urgent de changer les mentalités en investissant prioritairement dans l’enseignement et en favorisant le partage des connaissances entre les pays occidentaux et les pays en développement. « AIMS Afrique du Sud a montré la voie en réussissant à faire venir en Afrique des professeurs du monde entier, des professeurs qui m’ont permis de grandir dans la recherche », constate D.-B. 
Pougaza. N’était-ce pas l’objectif de Neil Turok qui, lorsqu’il créa AIMS, avait affirmé : « Nous découvrirons une multitude de jeunes Africains dotés d’un véritable génie créatif qui, après leur passage à AIMS, deviendront d’excellents professeurs et chercheurs, capables de produire des avancées révolutionnaires non seulement de la science, mais aussi dans les domaines de l’économie ou de la politique ». La pompe est amorcée. Reste à présent à généraliser cette démarche originale à l’ensemble des pays d’Afrique afin que ce continent puisse à terme montrer son vrai visage, prometteur, au travers des compétences et de la motivation de sa jeunesse.■ 

Jean-François Desessard
journaliste scientifique 

Contact : Doriano-Boris Pougaza 
Courriel : pougaza@gmail.com 
article paru dans La Lettre de la CADE, Ma i 20 1 1 - n ° 1 4 1 
Samedi 18 Juin 2011 - 13:49
Jean-François Desessard

lundi 4 mars 2013









BANGUI : LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS VACATAIRES SE POURSUIT

Bangui, 4 mars 2013 (RJDH) – Les enseignants vacataires de l’Université de Bangui qui sont entrés en grève depuis deux semaines ont barricadé le portail du rectorat et certaines salles de classe ce lundi 4 février. Ils réclament du gouvernement le payement de leurs frais de vacations.
Ces enseignants vacataires ont déposé des feuilles de palmiers devant le portail du rectorat et à l’entrée de l’Université de Bangui. Ils ont également chassé les étudiants dans les amphithéâtres.
« Lors de notre rencontre avec le ministre délégué aux finances, ce dernier nous a rassurés que notre frais de vacations se trouvent au niveau du Trésor public. Mais quand nous étions partis là-bas, on était chassé par des militaires comme des animaux sauvages. C’est pour cela que nous avons décidé de bloquer toutes les activités à l’Université », a déclaré un enseignant vacataire qui a requis l’anonymat.
La même source a par ailleurs souligné que les grévistes vont reprendre les cours, que lorsque leur revendication sera satisfaite. « Tant que le gouvernement ne nous verse pas notre argent, nous n’allons pas reprendre les enseignements. Nous allons toujours perturber les activités que ce soit de l’administration ou des étudiants », a-t-elle fait savoir.
Signalant que les forces de l’ordre étaient dépêchées sur les lieux, afin d’intervenir, en cas de débordement.



dimanche 24 février 2013









BANGUI : LE RESTAURANT UNIVERSITAIRE RAVITAILLE LA POPULATION ENVIRONNANTE

Bangui, 23 février 2013 (RJDH) – Le restaurant de l’Université de Bangui s’est transformé ces derniers mois en un lieu de ravitaillement en produits alimentaires de la population environnants. Une pratique décriée par les étudiants pourtant niée par la direction des œuvres universitaires.
D’après la description faite au RJDH le vendredi  par un étudiant de la faculté des sciences économiques, Fulbert Fangaï,  « autours du restaurant on peut voire des femmes et des enfants avec des paniers ménagères en main qui rodent et attendent  le personnel pour acheter les aliments », a-t-il dit.
« C’est un véritable marché qui se passe autours du restaurant. Les habitants des quartiers environnent ne se ravitaillent en produits alimentaires  entre autres le  poisson,  la viande de bœuf, le  riz  l’huile etc.  Alors que ces aliments sont réservés aux étudiants », a expliqué Fulbert Fangaï.
Pour Carine Yézoua, étudiante en année de licence à la faculté des Lettres et sciences humaines, cette pratique est faite avec la complicité certains membres de l’Association des étudiants centrafricains (ANECA).
« Aujourd’hui la quantité de la nourriture qu’on nous donne n’est pas suffisante  à cause de cette situation. Pour moi, les responsables de ces actes sont ceux qui travaillent au niveau du restaurant en commun accord avec les  membres de ANECA», a-t-elle ajouté.
De son côté le  bureau exécutif de l’ANECA  qui dit ne pas se reconnaître dans cette pratique, entend mettre en place un garde fou pour mettre fin à ces actes.
« Nous allons mettre en place une équipe mobile qui sera composée rien que des étudiants. Elle  aura pour tâche de sillonner les alentours du restaurant afin de mettre la main sur les vendeurs et les acheteurs », a expliqué Fleury Pabandji, président de l’ANECA.
Il également souligné que l’ANECA  a déjà saisie le rectorat, afin de  plaidoyer auprès du gouvernement pour que les forces de l’ordre  puissent être déployés au restaurant. « Nous avons écrit une lettre au recteur pour qu’on puisse faire venir la police, parce qu’il existe aussi des gens qui se transforment les alentours de l’Université en un supermarché de Bangui », a-t-il conclu.
Interrogé sur la question, le directeur  des œuvres universitaire monsieur Ovènè a déclare qu’il n’existe pas un marché à l’Université de Bangui. Il pointe du doigt certains étudiants mal intentionnés qui seraient  à l’origine de cette pratique.
« Il n y a pas de marché ici mais ce sont un certains nombre des étudiants qui travaillent même au niveau du restaurant qui vendent ce qu’ils gagnent comme nourriture à ces personnes », a-t-il relevé.

mercredi 20 février 2013








BANGUI : LES ÉTUDIANTS DE LA FLSH MÉCONTENTS DE CERTAINS ENSEIGNEMENTS

Bangui, 20 févr. 13 (RJDH) – Les étudiants de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH) ont boycotté les enseignements ce matin à l’Université de Bangui. Ceux-ci demandent au décanat d’invalider certaines cours et le démarrage des enseignements au niveau master2 dans  certains départements. Une manifestation  qui a vu l’intervention du Recteur Georgette Débalé.
« Nous avons commencé les activités académiques pour l’année 2011-2012, nos camarades des autres facultés ont terminé les enseignements et entamé une nouvelle année. Cependant à la FLHS certains départements n’ont pas encore terminé les programmes. C’est ce que nous jugeons d’anormal », a déclaré le vice président de l’Association des étudiants de FLSH, Hermane Ngrébada.
Il a mentionné que plusieurs requêtes ont été adressées au Doyen, pour réclamer le comportement de certains enseignants qui ne dispensent pas normalement les cours, mais veulent qui évaluer les étudiants. « D’autres vont jusqu’à insulter les étudiants pendant les cours. Toutes ces revendications n’ont pas eu une réponse satisfaisante », a-t-il expliqué.
« Au département de sociologie, un cours qui a un volume horaire de 50 heures, l’enseignant n’a dispensé que trois heures trente minutes de cours et il se permet de venir évaluer les étudiants. Ce même problème se trouve au département de géographie », a-t-il démontré.
Max Christian Mokopolo, le délégué culturel de FLSH pense de son côté qu’il existe une crise de leadership au sein de cet établissement. « Les enseignants ne respectent ni le décanat ni les textes qui régissent le déroulement des activités sur le campus universitaire », a-t-il souligné.
« Au département de langue vivante, un enseignant après avoir procédé à une évaluation, celui-ci a ramené les copies deux mois plus tard. Il exige aux étudiants de passer les examens de fin d’année et sur quelle base il va évaluer les étudiants ? », s’est-il interrogé.
« Le recteur est venu leur faire comprendre qu’il y a des textes qui régissent le fonctionnement de l’Université de Bangui, notamment la sanction des études qui n’est pas du ressort des étudiants. Ce sont les enseignants et l’administration qui établissent les programmes des enseignements », a souligné le Doyen de la FLSH, Anicet Guiyama Massogo.
Selon le Doyen, quand une matière n’est pas enseignée à la fin de l’année, elle est invalidée. Par contre, si un enseignement est dispensé, les étudiants doivent composer. « Et nous avons demandé à ces derniers de composer, car c’est dans leur intérêt », a-t-il dit.
Une intervention  que certains étudiants trouvent d’insatisfaisante. Le président de l’ASEL a  fait savoir qu’une assemblée générale sera tenue à l’issue de laquelle les étudiants vont décider de poursuivre leur mouvement de grève ou de reprendre les cours.

samedi 16 février 2013











BANGUI : LE SYNAES RAPPELLE LES ENSEIGNANTS VACATAIRES À L’ORDRE

Bangui, 16 février 2013 (RJDH) – Lors d’une assemblée générale tenue, le Jeudi 15 février à l’Université de Bangui, le bureau exécutif du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SYNAES) a rappelé aux enseignants ‘’vacataires purs et durs’’ que les textes de base de cette structure interdisent  les actions menées hors cadre syndicale.
Cette observation intervient après que ces enseignants qui se sont réunis dans une équipe appelée ‘’collectif des vacataires purs et durs’’ ont suspendu les activités sur le campus universitaire pendant trois jours, afin de réclamer le payement de leur frais de vacation.
« On vient de leur dire clairement qu’ils ne peuvent pas se mettre en grève hors du SYNAES qui est une structure à l’intérieur de laquelle on doit discuter et poser nos problèmes. Ils ont compris et je crois qu’au sortir de cette assemblée tout rentrera  dans l’ordre », a déclaré Marcel Ounda,  membre du SYNAES.
Marcel Ounda propose une autre solution pour la satisfaction des grévistes. « Nous allons défendre cette question de la vacation devant les hautes instances du pays, puisqu’il en va ainsi de notre propre intérêt et également les enseignants vacataires font partie du corps académique », a-t-il dit.
La question du système Licence master doctorat (LMD), le payement de frais de vacation des enseignants et l’application de la nouvelle grille salariale était également débattueLes membres du SYNAES ont tenu à concilier toutes les revendications des heures de la vacation des enseignants titulaires et des vacataires.
« Sur le point du système LMD, nous avons compris que l’Université de Bangui n’a pas encore tous les outils nécessaires et possibles pour l’application de ce système. Il y a certaines facultés qui ont mis ce système en place par contre d’autres n’y arrivent pas. Cela pose énormément de problèmes », a- fait savoir Marcel Ounda.
Pour lui, « il faut que l’Etat arrive à soutenir efficacement ce système et aussi nous devons mettre en place de nouveaux programmes qui doivent concorder et s’adapter avec les autres universités du monde entier ».





mardi 12 février 2013









BANGUI : LA FACULTÉ DES LETTRES CONNAIT DE DIFFICULTÉS DANS LE DÉMARRAGE DES ENSEIGNEMENTS DE MASTER

Bangui, 8 févr. 13 (RJDH) – Les enseignements de master en Sociologie et en géographie sont en retard sur les autres filières des neuf départements que compte la Faculté des lettres et sciences a déclaré ce matin le 08 Février, Jean Kokidé, vice doyen de la faculté au RJDH.
« Le département de la sociologie est en retard puisque ce n’est que cette année que ce département s’est arrimé sur le système Licence-Master-Doctorat (LMD). Dans tous les autres départements, les cours ont démarré. Il était prévu dans le calendrier académique que l’administration a élaboré, que les cours au niveau master doivent commencer à partir du mois d’octobre 2012 pour finir au mois de mai 2013 », a attesté le vice doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines au RJDH.
« L’une des difficultés du terrain, c’est que nous ne pouvons pas démarrer les cours dans cette période sans prendre en compte les étudiants de licence 3, c’est pourquoi le master est suspendu jusqu’au mois de décembre pour permettre aux étudiants de licence 3 de s’arrimer sur le master en même temps avec leurs collègues », a-t-il expliqué.
Le vice doyen de la FLSH de compléter que « malheureusement la délibération de l’année 2011-2012 traine encore. Alors, nous sommes obligés de démarrer les cours de master sans les étudiants de licence 3, depuis le 10 décembre de l’année passée. En principe, à partir de 10 décembre les cours de master devraient déjà commencer ».
Il a par ailleurs soutenu que le cas qui leur tient beaucoup à cœur est celui de masters de sociologie et de la géographie qui continuent de trainer. « Jusque là, les collègues n’ont pas encore démarré. Interpellés par l’administration, ils ont promis de tenir un conseil du département demain samedi 09. On attend voir la suite d’ici là », a-t-il dit.











BANGUI : LES ENSEIGNANTS VACATAIRES DE L’UNIVERSITÉ ENTRENT EN GRÈVE

Bangui, 11 févr. 13 (RJDH) – Les activités académiques sont perturbées ce matin sur le campus universitaire, suite à une grève de trois jours enclenchée par des enseignants vacataires. Ceux-ci réclament le paiement de frais de vacation depuis 2010. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale tenue le samedi 09 février.
Il s’agit ‘’du collectif des vacataires purs et durs de l’Université de Bangui’’, qui a pour  mot  d’ordre « pas de vacation égal pas de cours ». Ce mouvement de  cessation des enseignements  est appliqué sur tout le campus, avec l’appui  de quelques  enseignants titulaires.
« Nous avons lancé ce mouvement de grève sur le campus juste pour revendiquer le versement de nos frais de vacation qui tarde à venir depuis l’année 2010. C’est notre droit le plus absolu. Ces vacations nous permettent de prendre en charge nos familles. C’est notre unique source de revenus. Comme dit cet adage ‘’toute peine mérite salaire’’, nous exigeons le versement de ces frais pour notre bien-être », a confirmé l’un des vacataires qui ont lancé ce mouvement de grève.
La même source ajoute qu’une équipe de surveillance a été mise en place pour contrôler l’effectivité de cette grève. « Ce matin nous avons sillonné pour demander à quelques uns de nos collègues qui dispensaient leurs enseignements ou composaient leurs étudiants d’arrêter », a-t-il signalé.
Les étudiants se disent surpris et consternés par ce mouvement de grève
« Je suis surpris et déconcerté de ce mouvement de grève des enseignants vacataires. La situation du pays est telle que nous n’en avons plus besoin. Là, c’est pour trois jours d’arrêt de cours, peut-être nous ne le souhaitons pas, cela peut s’allonger encore. Ce sera très dommage. Dans beaucoup de facultés, l’année académique qui vient de s’achever pour d’autres n’a pas encore pris fin définitivement », s’est plaint Grâce à Dieu Sathé, étudiant en droit.
Pour lui, l’université a connu ce genre de grève dans le passé et aussi les conséquences qui sont des retards énormes. Lorsqu’on tente de les résorber en peu de temps, on crée d’autres situations et d’autres difficultés du genre de baisse de niveau.
« Ce matin, on devait avoir un examen mais jusqu’à maintenant nous sommes tous dehors. Je ne sais pas si c’est à cause de cette grève. Même les étudiants de la 4ème  année des Sciences économiques sont informés par leur professeur ce matin qu’il soutient ses collègues, donc il ne peut pas faire cours. La conséquence de ce genre de situation est que nous sommes toujours en retard sur les autres université du monde », a déclaré Martinien Ulrich Zabanga, étudiant en année de licence en Administration et gestion des entreprises.
Certains étudiants souhaitent que ‘’le collectif des vacataires purs et durs’’ et le gouvernement puissent s’entendre pour la bonne marche de l’enseignement supérieur en Centrafrique.
« Ceux qui sont dans le gouvernement et le collectif des enseignants vacataires ont des enfants, des cousins, voire des parents qui étudient sur le campus universitaire.ils savent pertinemment comment les choses se passent ici et comment les conditions d’études sont dures,  la précarité totale. Nous leur demanderons de revenir aux meilleurs sentiments afin de sauver la situation déjà désastreuse. Notre avenir est entre leur main », a expliqué Francis Mogonbé, président le l’Association syndicale de la faculté des lettres.
Une responsabilité déclinée par le SYNAES
Interrogés par le RJDH, les membres du Syndicat autonome des Enseignants du Supérieur (SYNAES), décline la responsabilité de ce mouvement de grève orchestré par le collectif des vacataires et se disent aussi surpris et non informés.
« C’est à la radio que j’ai été également informé de ce mouvement de grève. Le motif, dit-on est lié, au non-paiement de frais de leurs vacations qui remontent aux années académiques 2010-2011 et 2011-2012. Je crois que pour la plupart c’est leur source de revenus, ils ont attendu en vain. C’est leur droit », a dit Marcel Kembé, premier rapporteur du SYNAES.
Il y a un cadre juridique et institutionnel bien défini au sein duquel tous les enseignants du supérieur doivent présenter leurs problèmes au gouvernement, qui est le SYNAES.
« Pour le moment, le SYNAES n’a pas encore déclenché un mouvement de grève sur le campus. Je confirme que ce mouvement a été décidé par le collectif de ceux qui sont appelés vacataires purs et durs et qui sont au nombre de 4O personnes. Comme ils ne peuvent que vivre à travers ces frais de vacation, ces collègues se sont désolidarisés du SYNAES pour mettre ce collectif en place enfin de revendiquer leur droit », a soutenu Bertrand Kenguetona, le Secrétaire Adjoint du SYNAES.
Il a par ailleurs indiqué qu’en amont de ce mouvement de grève, le SYNAES leur a conseillé de patienter jusqu’à l’assemblée générale qui va se tenir le 15 février prochain, enfin de décider ensemble de cette situation, mais ils sont passés outre.
« C’est de leur droit mais cela ne concerne pas vraiment le SYNAES pour l’heure, puisque ces revendications sont faites hors du cadre légal. Nous leur demanderons de participer massivement à l’assemblée générale du 15 février à l’occasion de laquelle nous aurons tous ensemble à prendre des décisions dans ce cadre là », a-t-il conclu.
Cette grève des enseignants vacataires a surpris tout le monde. Les premiers défavorisés sont les étudiants. Les uns vont manquer les séances de cours et d’autres vont certainement rater leurs examens puisque sur le campus ce n’est pas tous les enseignants qui vont respecter ce mouvement lancé par le collectif des vacataires purs et durs.

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